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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 20:32
J’ai toujours eu un faible pour un certain nombre d’aliments qui normalement ne se mangent pas. Ainsi depuis tout petit, j’adore la pâte à gâteau qui n’est pas encore gâteau, la pâte à tarte avant qu’elle ne devienne tarte et j’ai un faible pour le fromage à raclette quand il n’est pas encore raclette.

De la même façon j’aime bien commencer un repas par le fromage ou bien goûter à un peu tout en rentrant de faire les courses.

Quand on est enfant ce genre de comportement ne manque pas d’attirer la foudre parentale, mais à l’age adulte de telles lubies peuvent s’exercer dans la plus totale impunité.

Au supermarché, on peut ainsi acheter un énorme paquet de dragibus sur un coup de tête pour en faire son dîner avant de passer la soirée à faire des sauts sur le lit, sans endurer la moindre réprimande.

Il n'est pas rare cependant de devoir faire face à quelques protestations de la part d'un système digestif ivre de sucre et de rebonds.

Indochine – Drugstar
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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 11:05
Il y avait à deux pas de la maison, un établissement un peu particulier dans lequel les gens se rendaient seuls ou bien accompagnés dans le but de se livrer à la découverte de nouvelles expériences et à l'apprentissage de techniques plus ou moins sophistiquées.

C’était le genre d’établissement un peu confidentiel, dans lequel on pénètrait après s’être assuré de ne pas avoir été aperçu par un voisin ou une connaissance se trouvant par hasard dans le quartier.

Dans certains recoins, certains se livraient à de longues séances de pétrissage, d’autres perfectionnaient leur technique d’enfournement. Pour les habitués, il n’était pas rare de ramener par hasard à la maison un vieux reste de champignons.

Et puis cet établissement, sans doute déserté pour d’autres plus à la mode, a fermé.

Après quelques mois de travaux, vient d'ouvrir dans ces murs la succursale parisienne de l’école française de pizzaïolo.

Comme quoi certains endroits ont du mal à se défaire de leur passé.

Les Rita Mitsouko - L'hôtel particulier
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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 19:03
L’autre jour je me suis retrouvé par hasard au centre commercial de la tour Montparnasse et je me suis demandé si je n’étais pas tombé dans une faille de l’espace temps.

Le centre commercial de la tour Montparnasse est un des derniers endroits à Paris sur lequel les trente années qui viennent de s’écouler n’ont pas eu de prise. Le drugstore Publicis a succombé à la tentation de la modernité, le drugstore Saint Germain n’existe plus, mais le centre commercial de la tour Montparnasse tient bon et témoigne encore de ce qu’était la France du temps où Roger Gicquel présentait le journal du soir et Yves Mourousi celui du midi, ce temps où le prime time du samedi qui ne s’appelait pas encore comme ça était préempté par les costumes à paillettes improbables des chanteurs à micro gris et blanc mis en scène par les époux Carpentiers.

Le centre commercial de la tour Montparnasse est le genre d’endroit où l’on s’attend à croiser Mireille Darc signant des autographes à des employés de bureau en sous pull, rouflaquettes, et costume de velour vert.

En 1970 quand on a construit cet endroit, on trouvait joli ce qui était chromé et arrondi du coup tout dans le paysage est chromé et arrondi : les escaliers, les lampes, la signalétique.

Ce qui est amusant c’est que quelques enseignes obsolètes semblent avoir subsisté ici, c’est ainsi que quelques années après l’an 2000 on peut encore s’habiller dans une boutique infinitif.

En 1973 quand on a inauguré cet endroit, on allait faire ses courses chez euromarché, on buvait du tang et on aimait les yaourts la roche aux fées.

En 1973 Michel Drucker était déjà dans les télés. Il paraît qu’aujourd’hui encore il se rend de temps en temps au centre commercial de la tour montparnasse pour signer des autographes à des employés de bureau en sous pull, rouflaquettes, et costume de velour vert.

Le tube de l’été 73 ?

A moins que ça soit plutôt ça
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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 18:06

 

Hier soir Etienne Daho avait décidé de jouer dans un théâtre et ça, c’était plutôt une bonne idée.

Alors que les zéniths sont des machines à spectacles qui accueillent avec la plus froide indifférence les productions millimétrées des plus grandes stars, les théâtres expriment une excitation tout particulière les soirs où la projection dans une salle unique pour les habitants du quartier des films du moment cède, dès le milieu de l’après midi, la place à la préparation de la salle pour accueillir le chanteur.

Tout l’après-midi on a sans doute briqué le théâtre, entassé des fly-case dans une ancienne remise dans laquelle on a été surpris de retrouver des vieux paniers en osier de l’époque ou l’on passait à travers les rangées pour vendre des cônes et des chocolettis et puis, et c’est peut être le plus important, on a acheté des fleurs pour la loge du chanteur.

A l’ouverture des portes c’est la Directrice elle-même avec ses habits du dimanche qui déchire fièrement les billets. Peut être a-t-elle eu la chance d’assister avec ses filles à la balance de l’artiste tout en confectionnant des sandwiches jambon beurre pour la buvette.

Hier soir Etienne Daho avait décidé de ne pas accueillir de première partie et c’était plutôt une bonne idée. J’aime pas trop les premières parties, neuf fois sur dix c’est une torture et ça sert à rien qu’a faire languir le public et vendre des bières à l’entracte.

Hier soir Etienne Daho avait dessiné une track-list parfaite, un assemblage sucré semblable à la bande originale de ma vie.

Et puis hier soir Etienne Daho a eu envie de chanter la baie, et ça c’était vraiment une bonne idée.


Etienne Daho - La baie.
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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 16:43

Je me suis souvent demandé pourquoi dans les vieux films le chef de gare annonce toujours le départ imminent du train en lançant un amical "en voiture" aux passagers qui font leurs adieux sur le quai. Il me paraîtrait en effet plus approprié d’employer une expression du type "en wagon" ou bien "en rame" s’il s’agit d’un train moderne.

De la même manière, je me suis souvent demandé d’où pouvait venir l’expression "en voiture Simone". Est il possible que les Simone se déplacent plus fréquemment en train que d’autres prénoms de la même génération comme Gisèle ou Jocelyne ?

Il a dans le voyage en train une foule de petits plaisirs, parmi eux, découvrir qu’on a réservé une place dans le sens de la marche (je ne comprends pas que l’on soit à quelques années de pouvoir envoyer des hommes sur mars et qu’il soit le plus souvent impossible de réserver avec certitude un place dans le sens de la marche), déloger ce sale type qui s’est assis dans le fauteuil que vous aviez réservé en lui lançant un "je crois que vous êtes à ma place" plein de mépris, déambuler à travers tous les wagons, être un peu inquiet à l’idée ceux-ci puissent se détacher au moment précis ou l’on se trouve entre deux voitures, passer sa tête en dehors de la vitre et s’étourdir du souffle du vent (encore plus chouette quand on est dans un virage et que l’on peut voir tout le train devant soi), constater avec joie qu’on vient de passer le dernier arrêt avant Paris, et que personne ne viendra vous déloger de cette place que vous n’avez pas réservée mais dans laquelle vous vous êtes assis quand même, se tuer les yeux en essayant de lire le panneau de la gare que l’on traverse à toute allure ou prendre un café à la voiture bar tout en doublant sans effort les berlines les plus puissantes qui se trainent sur la voie de gauche des autoroutes.

Après on se retrouve dans un espèce de flot de valises sur le quai de la gare Montparnasse puis la première bouffée d’air en sortant de la gare semble nous faire découvrir que Paris est pollué.

Plus tard on défera sa valise en se disant que c’est quand même chouette ce week-end de pouvoir profiter du climat de la Bretagne en restant a Paris.


Goldfrapp - Train
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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 13:28
Bacardi_Mojito_on.jpgCe qui est étonnant en thalassothérapie c’est cette impression de dilatation du temps qui s’installe dès la première minute. C’est un peu comme si tout était ralenti, comme si tout mouvement était entravé par une inertie contre laquelle il serait superflu de lutter.

Chaque matin, dans la grande salle du petit-déjeuner qui fait face à la mer, des peignoirs plutôt agés pillent le buffet de viennoiseries en lisant le figaro.

Un peu plus tard les mêmes peignoirs errent d’un pas hagard de soin en soin. On a soi-même l’impression que le moindre effort ne peut s’effectuer qu’avec la plus grande lenteur.

Parfois, on reconnaît un peignoir plus connu que les autres ayant fait les belles heures des émissions de Maritie et Gilbert Carpentier qui ne manque pas, entre deux bains d’algues, de s’enthousiasmer de ce qu’elle sont jolies les filles de son pays laille laille laille laille.

Le plus souvent la journée s’écoule paisiblement de barbotage en tartinage, de mijotage en papouillage. Parfois pourtant, un soin plus violent que les autres (ici on dit tonique) dénote dans ce programme ouaté. C’est par exemple le cas de la douche à jet pratiquée par Jocelyne*, hydrothérapeuthe sur le retour qui a sans doute eu son diplôme au rattrapage et qui prend un malin plaisir à régler la pression de l’eau à un niveau suffisant pour permettre la découpe sans effort d'une plaque d’acier de vingt centimètres d’épaisseur. C’est le genre de moment où l’on sert les dents en essayant d’oublier la possibilité de l’arrachement d’une couille à la force du jet d’eau, consécutif à l’agacement perceptible de Jocelyne* devant vos demandes répetées de diminuer un peu la pression.

Le soir au bar du soleil, chacun attend avec une impatience mal dissumulée l’ouverture du restaurant en écoutant des reprises à l’accordéon de vielles chansons francaises. Puis tout le monde déserte l’endroit aussitôt les portes du restaurant ouvertes par un maître d’hôtel au costume sans doute déjà utilisé pour un tournage de la croisière s’amuse.

C’est le moment précis qu’on choisit pour abandonner les peignoirs et partir en courant s’envoyer des mojitos en ville non sans rapidement constater que l’air marin, le sel, le vent ça fait tourner un peu la tête quand même.

* Le prénom a été changé pour préserver l'anonymat de Chantal
 

Vanessa Paradis - Junior Suite
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 16:25

diabolo.jpgJe n’ai jamais vraiment aimé le dimanche, quand on est enfant le dimanche il n’y a rien à faire, on s’ennuie et dès la fin de l’après midi on a la boule à l’estomac, celle qui rappelle qu’on doit retourner à l’école le lendemain. Je souffre pour ma part toujours du syndrome de la boule du dimanche.

Le lundi est un jour funeste, il paraît que c’est le jour ou il y a le plus d’accidents du travail, le plus de suicides. Le lundi il convient d’éviter les réunions de rentrer la tête dans les épaules en attendant que ça passe. On pourra cependant échanger quelques impressions sur le week-end avec ses collègues de bureau. On pourra par exemple dire "t’ain il a fait vachement beau" si il a fait beau ou bien "t’ain quel temps de merdre ce week-end" s’il a fait moche. En résumé le lundi est un jour dangereux et sans intérêt.

Le mardi est un jour sans grande personnalité maintenant qu’on est grand par contre quand on était petit le mardi était un jour intéressant car on avait pas école le lendemain, du coup on pouvait regarder le western à la télé le soir avec Eddie Mitchell.

Le mercredi est un jour gâché : je ne me suis jamais vraiment remis de devoir travailler le mercredi alors qu’il y aurait plein d’autres choses passionnantes à faire comme aller au zoo, courir, sauter, jouer, et regarder des dessins animés à la télé tout l’après-midi.

Le jeudi est peut être mon jour préféré pour prendre des récups, une récup le jeudi est un vrai truc de fainéant, on glande le jeudi on revient au bureau le vendredi et hop c’est le week-end, c’est un luxe absolu. Le jeudi est un jour que j’aime bien.

Le vendredi, il y a quelque chose d’électrique dans les bureaux qui doit ressembler à ce que l’on ressent dans les casernes quelques heures avant de partir en permission. Le vendredi les gens sont détendus, les cravates sont rares ou dénouées. Vers 16 heures les bureaux se vident et les couloirs résonnent de "bon week-end" et de "donne moi ta main et prends la mienne la cloche a sonné ça signifie, la rue est à nous que la joie vienne... ".

Le samedi est lui une accumulation de petits bonheurs : le réveil qui ne sonne pas, aller chercher des croissants chauds à la boulangerie, conserver la possibilité de se recoucher après le petit déjeuner si on en a envie ou bousculer les mamies à caddies dans les allées du G20.

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The Cure - Friday I'm in love

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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 17:37

undefinedLe type qui a inventé la lettre recommandée est un sadique parce que recevoir un avis de mise en instance ça veut dire qu’on va être obligé d’aller se taper au minimum une demi-heure d’enfer au bureau de poste de l’avenue de Clichy.

Le type qui a inventé la lettre recommandé est un sadique car la lettre recommandée comme le télégramme ou le coup de fil au milieu de la nuit, délivre avec la plus profonde indifférence, les très bonnes nouvelles (vous avez hérité toute la fortune d’une vieille arrière-grand-tante que vous ne connaissiez même pas) et les très mauvaises (vous êtes convoqué à un entretien préalable à votre futur licenciement).

Le type qui a inventé le recommandé est un sadique parce que quand on reçoit un recommandé il n’y a aucun moyen de savoir qui vous l’envoie. On sait juste qu’il y a dans l’enveloppe un papier important et que la personne qui vous l'a envoyé est très curieuse de savoir si vous l’avez reçu.

Bref derrière un recommandé il y a toujours une surprise, mais derrière le type qui a inventé il y beaucoup d’aigreur et la volonté de tourmenter son prochain.

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Casimir, Julie et le facteur - La chanson du facteur

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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 19:40

ScoobyDoo.jpgCet après-midi je me trouvais dans le métro en route vers un rendez-vous de travail (en fait l’expression en rame ou en rail serait plus appropriée mais beaucoup moins élégante).

A la station Notre-Dame de Lorette, quatre lolitas en jean slim et mèche ont investi le wagon. Elles se sont vautrées sur les banquettes, ont fait hurler au haut-parleur pourri de leur portable le dernier titre de M Pokora téléchargé grâce à leur forfait NRJ pétasse puis ont glapi d’un rire hystérique que seule une glotte de lolita pré pubère est capable de produire.

Tout en poursuivant la mastication consciencieuse de leur chewing-gum Hollywood elles ont parfait leur attitude rebelle en se lançant chacune dans la méticuleuse confection d’un scoubidou.

C’est à ce moment là que j’ai réalisé que ça devait faire vingt ans que je n’avais pas vu un scoubidou, c’est à ce moment là que je me suis étonné que ce truc ait finalement survécu à autant de générations.

C’est décidé, dès demain je ramène ma collection de pogs au bureau avec la ferme intention de plumer mes collègues de l’étage sur le mange-debout du coin café*.


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Alain Souchon & Laurent Voulzy – J’ai dix ans

* Au fait comment mettre au pluriel « le mange debout du coin café » s’il y en a plusieurs ?

 

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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 18:07

superman.gifJ’ai toujours rêvé d’avoir des super-pouvoirs.

Quand j’étais petit j'aurais adoré avoir la capacité de me rendre invisible ou bien de pouvoir voler juste comme ça.


Les années passant j’ai dû accepter le fait que je n’étais habité d’aucun don surnaturel et j’ai fini par me résoudre à mener une existence ordinaire.

Et puis l’autre jour, je me suis aperçu par hasard que j’avais la capacité de commander mon ipod par la pensée. Je m’explique alors que mon ipod était en train de terminer l’interprétation d’une chanson, je me suis mis à penser à une autre chanson et paf quelques secondes plus tard c’est cette chanson là qui retentissait dans mon pod.

Quelques heures plus tard, je suis resté plus de vingt minutes à la terrasse d’un café parisien sans que personne ne remarque ma présence. Le garçon mal aimable en charge du secteur où je me trouvais est passé une bonne dizaine de fois devant moi sans jamais croiser mon regard, sans jamais adopter un comportement laissant supposer qu’il pouvait m’avoir vu, et finalement sans jamais prendre ma commande. Je devais me rendre à l’évidence : je possédais enfin ce don dont j’avais rêvé toute mon enfance, celui de me rendre invisible.

Pour le moment, ce super pouvoir ne s’exprime qu’à la terrasse des cafés parisiens, mais je pense qu’avec un peu d'entrainement, je devrais pouvoir le déclencher dans d’autres endroits.

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Keane – Everybody’s changing

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